• Billet 246

    Un tourbillon, un tourbillon tourne lentement sur lui-même.
    Il se pare de lumières changeantes, on dirait un arc en ciel aux couleurs pastel.
    Je perçois des formes humaines près de moi qui, sourire aux lèvres, contemplent le phénomène.
    Je me rends compte qu’hormis ce tourbillon multicolore tout mon environnement baigne dans une lumière blanche qui n’éblouit pas, c’est une lumière tamisée mais en même temps aussi puissante que les éclairages à leds.
    Les êtres à mes côtés ne cessent de changer il semble que chaque représentant des ethnies se soit donné rendez-vous autour de ce tourbillon coloré.
    Ils ont tous quelque chose en commun hormis cet éternel état de béatitude tranquille, ils portent des tuniques longues ou des pantalons blancs sans ornement aucun, et leur pieds sont nus.
    Je ferme les yeux un instant pour mieux me concentrer sur mes propres ressentis.
    Il n’y a aucune musique, aucun bruit, tout est désespérément silencieux.
    Je finis par me demander ce que je fais en cet endroit alors que tout autour de moi les visages changent sans arrêt.
    Peut-être que je devrais me rapprocher un peu plus de ce tourbillon continuel….
    Aussitôt je suis comme happé, aspiré et me voilà comme dans un tunnel de métro allant à très grande vitesse, je ne distingue rien d’autre que des flashs lumineux intenses et toujours dans un silence pesant.
    Je ressens que mon déplacement se fait en spirale, cela va très vite et malgré tout je suis encore capable de me remémorer le visage de gens que je connais, je me les remémore avec une rapidité incroyable même des visages de mon enfance me parviennent nettement et instantanément.
    Et cela se produit en multicouches, je me suis amusé à penser à ma douce et tendre amante et son visage ne m’a pas quitté alors que d’autres visages allaient et repartaient tout aussi soudainement.
    Whouaa…. Cela c’est arrêté, enfin le tunnel du métro stroboscopique a disparu et je me retrouve quelque part, flottant dans l’espace comme un cosmonaute, ma forme semble être à peine humaine, plus faite de flashs lumineux comme une irisation. Je me trouve « beau » ou  « belle » je ne sais pas vraiment je n’ai aucun ressenti quand à un sexe définit, je me perçois complet dans cette vision de moi flottant comme une bulle de savon.
    Au loin vient d’apparaitre à mon regard une gigantesque baleine cosmique, que j’aime contempler ces êtres magiques, rien ne semble pouvoir la destabiliser dans son déplacement perpétuel entre les univers, je ne suis même pas sur qu’elle ait perçue ma si petite présence.
    Pour le coup il y a comme des sons qui se propagent autour d’elle, on dirait une mélopée comme une berceuse.
    Ma petite voix fait irruption doucement et me chuchote : « il te faut rentrer »…
    Mon téléphone bip coup sur coup trois fois m’avertissant que je reçois des sms…
    Un Mantra tourne depuis plus d’une heure…
    Je suis revenu, ma douce et tendre m’envoie des messages bon allez, je lui réponds puis ensuite ma peinture m’appelle…
    Philippe Octavius Pushan

    Billet 246

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