• Billet 244

    Il se pose, parfois, des pensées aussi légères que les fumeroles d’un bâton d’encens.
    Alors une part de moi suit ces volutes pour un voyage.
    Me voilà à Thèbes, je suis agenouillé sur un sol en terre battue. Il est frais mais par l’ouverture en hauteur je reçois la pleine chaleur écrasante d’un après-midi interminable.
    Je suis comme tenaillé par une soif envahissante, mais je dois continuer ce que j’ai entrepris, que c’est long.
    Ne pas cesser, de quoi s’agit-il donc déjà, ah oui je reproduis des formes, des formes en une couleur proche du magenta je crois, et ce que je recopie je le fais sur du papyrus, vraiment pas très pratique.
    Ces formes je ne les comprends pas, c’est un travail pour le temple je n’ai pas à comprendre le sens de mon travail, mais à le faire et à le faire bien !!!
    Certaines formes sont plus faciles à reproduire celle du rond avec une barre verticale qui descend tout particulièrement, mais d’autres sont très complexes à reproduire…
    Le Soleil décline emportant chaleur et torpeur avec lui et la pénombre rafraichissante envahit ma minuscule pièce, je vais devoir allumer la petite lampe à huile mais je n’ai pas beaucoup d’huile d’avance, je ne pourrais me refaire une réserve de cette huile qu’une fois que le temple m’aura payé pour ce travail.
    Je capte une drôle d’odeur, on dirait de l’encens mais ce n’est pas la résine que je connais, brûlée au temple, cela ressemble à un bâtonnet de bois dont le bout est rougeoyant.
    Je suis revenu de mon voyage du moment, l’encens vient de se terminer, ma tasse de thé est vide.
    Je vais me resservir une tasse de thé fumant, la nuit ne fait que commencer…

    Philippe Octavius Pushan

    Billet 244

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