• Lettre 52 / Bugarach...

    Bugarach...

     

    Les tribulations d'un éveillé N°52
    Lumières,
    Je lève le nez et hume l'air... Le vent m'apporte une fraîcheur matinale propice à la rêverie... Mon regard se porte sur les montagnes des alentours et j'écoute, j'écoute tous mes sens ouverts la symphonie qui se joue là.
    Je regarde le ciel ou quelques rares nuages se déplacent... Mon regard se porte vers l'est derrière le Puech de Bugarach se lève l'astre solaire... Le Pic se détache parfaitement et semble être comme auréolé d'un halo lumineux...
     
    Je suis des yeux les bords des montagnes léchés par ce soleil hivernal...
    Le chien du gîte vient me saluer, je prend le temps de lui répondre en langue O, les mots et les caresses semblent lui convenir il peut ainsi continuer son travail de gardien des lieux sans plus avoir à se soucier de ma présence.. Je regarde le sol autour de moi il est givré et la fine pellicule blanche me rappelle qu'il fait froid cela dit mon être entier me dit n'avoir pas froid et pourtant je suis sobrement vêtu. C'est comme si, il me fallait confier mon corps aux éléments sans trop me couvrir et en écrivant ceci il me vient que mes frères indiens s'offraient ainsi torse nu afin d'honorer la terre Mère et le père Solaire..
    Maintenant le Soleil gravit l'horizon et s'affiche largement dans le ciel bleu abreuvant de ses rayons les flancs verdoyants des montagnes....
    Mon être tout entier s'imprègne des vibrations du Soleil... Il me revient en mémoire ce grand feu allumé hier le 31 décembre 2014 dernier jour de cet AN II de mon éveil...
     
     
     
    Ce soir là l'esprit du FEU a dansé avec nous dans les flammes... Les élémentaux nous ont regardé honorer la terre Mère sous une Lune resplendissante épinglée dans un ciel étoilé.... Au son du tambour chamanique nous avons rendu hommage au principe premier de la vie et les énergies nous ont porté sans fatigue aucune, en joie, la joie du partage, la joie des chants improvisés; et par ma voix, mes frères indiens ont psalmodié des sons anciens qui ont vibré au rythme du bois qui crépitait...
     
    Ce matin après une courte nuit de sommeil, je ne ressens aucune espèce de fatigue la joie est là nouvelle en ce jour nouveau, mon enfant intérieur est aux premières loges pour assister au lever du soleil sur ces belles montagnes du Sud de la France...
     
    A voix basse je laisse sortir les mots presque musicaux de langue O, je loue la vie et lui rend hommage de la sorte moi le parisien qui ne voit que les immeubles et le macadam au quotidien ici je puis me libérer totalement de cet accoutrement de citadin et enfin me laisser à être qui je suis..... fruit de la Terre mère et du Soleil père...
    Voilà donc qui je suis à l'aube de ma 3ème année d'éveil un enfant de la terre et du soleil.... Cela me va bien je le ressens en accord en moi... Mais je ne suis pas cela car depuis quelque temps déjà à chaque certitude me vient des pensées autres plus profondes plus grandes plus immenses !!! Je me ressens être humain fait dans une certaine densité de matière et je me sens être ce vent qui vient se rappeler à moi et je suis un peu ce rouge-gorge qui se déplace au ras du sol à la recherche de quelques graines...
    Et je regarde les montagnes et là encore je ressens que je pourrai communiquer voir communier avec elles.... Mais cela dépasse l'entendement humain je devrais flipper rebrousser chemin, mon mental devrait me traiter de doux dingue et me montrer des murs blancs avec des gentils messiers tout de blanc vêtu se saisir de ma personne et la jeter sur une paillasse en rigolant entre-eux....
     
    Rien de tout cela je suis d'un calme profond, mes yeux se portent vers l'immensité du ciel que je sais être un ciel d'illusion comme dans ce film Truman show ou le héros ignore que tous les instants de sa vie sont filmés et diffusés à la terre entière...
     
    Je vais retourner dans le gîte partager un petit-déjeuner entre frères et sœurs cela est joie...
     
    Je regarde le cercle sacré ou le feu a trôné hier jusque tard dans la nuit je passe ma main au dessus des cendres et devine que le cœur du foyer palpite encore près à recommencer la danse à la vie. S'il est juste que je revienne dans cette belle région assurément cela se fera je n'en ai aucun doute... C'est drôle hier soir autour du feu en plein chants chamaniques je ne cessais de regarder les étoiles sachant que nos frères des étoiles étaient là comme une évidence, aimer Gaïa notre mère nourricière et honorer le Soleil, la Lune et les étoiles c'est cela être en harmonie avec l'univers, c'est s'aimer au travers de toutes formes d'expression de vie car en chaque parcelle de vie se trouve l'œuvre du Divin et çà c'est juste immense, bien plus qu'une simple lettre retraçant les tribulations d'un humain....
     
    A bientôt,
     
    Philippe (Octavius-Octavia)
    Je remercie les énergies divines, mon âme et tous les guides qui bossent à plein temps dans l'amour inconditionnel...
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